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dimanche 18 août 2013
L’Islande, une beauté hors d’âge aux mille visages
Juste avant Noël, Sigurður Reynir Gíslason nous a servi une soupe de poissons et des harengs marinés, dans une cabane accrochée au flanc nord de l’Eyjafjallajökull – ce volcan qui, en 2010, cloua au sol les avions dans toute l’Europe.
Un vrai déjeuner de fête ! Le volcan était tranquille, son glacier emmitouflé de nuages. Mais, pour arriver là, nous avions dû forcer les gués des rivières glaciaires et, par deux fois, le 4 x 4 de «Siggi» s’était embourbé. Il faisait bon dans la cabane.
À l’extérieur, des bouleaux noueux formaient un entrelacs de branches. Guðrún est géographe, Sigurður est géochimiste, tous deux à l’université de Reykjavík, et ils m’ont raconté l’histoire du paysage islandais. Avec l’agneau fumé du repas, les quatre principaux acteurs de cette saga étaient réunis.
Les Volcans Il sont façonné l’Islande et l’ont maintenue au-dessus de l’Atlantique depuis au moins 16 millions d’années. De temps à autre, l’un d’entre eux entre en éruption. En 2010, Siggi s’est précipité vers le cœur noir du nuage de l’Eyjafjallajökull à bord de son 4 x 4.
Quand il en est sorti pour recueillir de la cendre, il s’attendait à ce qu’elle grêle sur son casque. Le silence l’a stupéfié : « On aurait dit de la farine. » Mais tranchante comme du verre.
Les glaciers Ils datent d’il y a environ 3 millions d’années, avant même le début de l’époque glaciaire globale. De nos jours, ils se rétractent vite, mais recouvrent encore les plus hauts volcans islandais. Quand un fjall (volcan) entre en éruption sous un jökull (glacier), cela produit un jökulhlaup – un torrent d’eau de fonte et de glace qui se précipite vers la mer.
Les gens L’histoire raconte que les premiers colons arrivèrent de Norvège en 874, trois ans après deux énormes éruptions. Guðrún en découvre sans cesse les couches de cendre dans les sols ; les objets fabriqués par l’homme reposent presque toujours au-dessus.
Avant 871, l’Islande n’abritait en fait de mammifères terrestres que des renards polaires. Entre deux éruptions, l’île était plutôt calme, sauf le vent, la mer et les cris stridents des oiseaux marins.
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