Nous sommes bien évidemment ici en pleine subjectivité.
Comment prétendre en effet établir un classement des beautés que nous offre la nature, que chacun va percevoir selon sa propre sensibilité et qui variera sans doute selon l'angle et le moment de l'observation et l'état d'esprit de l'observateur ?
A chacun ses références donc et aucune universalité dans les critères d'appréciation, si ce n'est l'effort que chacun voudra bien faire pour classer l'élégance, l'esthétisme et les émotions que peuvent susciter les sommets considérés.
En 1966, un classement établi à l'issue d'une enquête menée auprès d'un large panel d'alpinistes internationaux avait "officiellement" décerné le titre de plus belle montagne du monde à l'Alpamayo, superbe pyramide de neige et de glace trônant dans la Cordillère Blanche, au nord du Pérou. Cette désignation n'est sans doute pas usurpée, mais elle ne s'appuie là encore que sur l'avis bien subjectif des personnes consultées.
Pour ma part, je limiterais mon appréciation aux sommets que j'ai eu l'occasion d'observer personnellement, à défaut de les avoir gravis (à mon plus grand regret !). Je ne me permettrais d'ailleurs même pas d'établir un classement, mais simplement un top-10 au sein duquel chaque lauréat siègera à égalité de rang et de mérite.
Tout au plus vais-je me hasarder à désigner celui qui, dans cette liste que je souhaite égalitaire par postulat, me parait toutefois mériter un peu plus que les autres les honneurs du palmarès. Que les autres récipiendaires me pardonnent, ils n'ont pas démérité du panthéon des dieux de la montagne, bien au contraire !
Je m'empresse de dire par ailleurs que mes critères d'appréciation ne sont ici ni l'altitude (mais il faut tout de même qu'il y ait un minimum de relief pour justifier l'admiration portée), ni la notoriété médiatico-touristique dont bénéficient certaines montagnes au demeurant pas spécialement gracieuses.
Je me lance donc, et si cette liste, présentée ici par ordre alphabétique, suscite de votre part votre approbation ou votre indignation, n'hésitez pas à me faire connaître vos avis éclairés.
Comment prétendre en effet établir un classement des beautés que nous offre la nature, que chacun va percevoir selon sa propre sensibilité et qui variera sans doute selon l'angle et le moment de l'observation et l'état d'esprit de l'observateur ?
A chacun ses références donc et aucune universalité dans les critères d'appréciation, si ce n'est l'effort que chacun voudra bien faire pour classer l'élégance, l'esthétisme et les émotions que peuvent susciter les sommets considérés.
En 1966, un classement établi à l'issue d'une enquête menée auprès d'un large panel d'alpinistes internationaux avait "officiellement" décerné le titre de plus belle montagne du monde à l'Alpamayo, superbe pyramide de neige et de glace trônant dans la Cordillère Blanche, au nord du Pérou. Cette désignation n'est sans doute pas usurpée, mais elle ne s'appuie là encore que sur l'avis bien subjectif des personnes consultées.
Pour ma part, je limiterais mon appréciation aux sommets que j'ai eu l'occasion d'observer personnellement, à défaut de les avoir gravis (à mon plus grand regret !). Je ne me permettrais d'ailleurs même pas d'établir un classement, mais simplement un top-10 au sein duquel chaque lauréat siègera à égalité de rang et de mérite.
Tout au plus vais-je me hasarder à désigner celui qui, dans cette liste que je souhaite égalitaire par postulat, me parait toutefois mériter un peu plus que les autres les honneurs du palmarès. Que les autres récipiendaires me pardonnent, ils n'ont pas démérité du panthéon des dieux de la montagne, bien au contraire !
Je m'empresse de dire par ailleurs que mes critères d'appréciation ne sont ici ni l'altitude (mais il faut tout de même qu'il y ait un minimum de relief pour justifier l'admiration portée), ni la notoriété médiatico-touristique dont bénéficient certaines montagnes au demeurant pas spécialement gracieuses.
Je me lance donc, et si cette liste, présentée ici par ordre alphabétique, suscite de votre part votre approbation ou votre indignation, n'hésitez pas à me faire connaître vos avis éclairés.
Ama Dablam - 6856 m - Népal
A tout seigneur tout honneur, le premier par ordre alphabétique est également mon préféré !
A un jet de pierre de l'Everest, cette élégante montagne domine fièrement de ses deux pointes la haute vallée du Khumbu et suscite généralement l'admiration béate de tous ceux qui vont se promener à ses pieds.
Quelques années après sa conquête de l'Everest, Edmund Hillary en effectua la première ascension en 1961, mais s'arrêta quelques mètres sous le sommet par respect des croyances locales qui considéraient que celui-ci était habité par de nombreuses divinités.
A un jet de pierre de l'Everest, cette élégante montagne domine fièrement de ses deux pointes la haute vallée du Khumbu et suscite généralement l'admiration béate de tous ceux qui vont se promener à ses pieds.
Quelques années après sa conquête de l'Everest, Edmund Hillary en effectua la première ascension en 1961, mais s'arrêta quelques mètres sous le sommet par respect des croyances locales qui considéraient que celui-ci était habité par de nombreuses divinités.
Barre des Ecrins - 4102 m - France
C'est le seul sommet de plus de 4000 m des Alpes du
Sud. Ce n'est toutefois pas la raison qui m'incite à le positionner dans
ma liste de préférences, mais tout simplement la magnifique silhouette
de sa face Nord reconnaissable entre toutes, dont la majesté des pentes
étincelle au-dessus du Glacier Blanc.
Mon choix est également guidé par le fait que ce bassin glaciaire a vraiment été mon terrain de jeu favori au cours de ces 25 dernières années.
Gravi pour la première fois en 1864 par le célèbre alpiniste britannique Edgard Whymper qui avait à l'époque défriché les plus beaux sommets de son temps, ce sommet constitue aujourd'hui une très grande classique de la région.
Mon choix est également guidé par le fait que ce bassin glaciaire a vraiment été mon terrain de jeu favori au cours de ces 25 dernières années.
Gravi pour la première fois en 1864 par le célèbre alpiniste britannique Edgard Whymper qui avait à l'époque défriché les plus beaux sommets de son temps, ce sommet constitue aujourd'hui une très grande classique de la région.
Cervin - 4478 m - Italie-Suisse
Souvent cité dans le palmarès des plus beaux sommets
du monde, c'est incontestablement un des leaders européens dans ce
domaine. Son superbe pic pyramidal situé sur la ligne frontalière entre
l'Italie et la Suisse est une référence esthétique incontestable.
Comme le précédent de cette liste, il a été gravi par Edgard Whymper en 1865, à l'issue d'une tentative ternie par la mort accidentelle de 4 membres de l'expédition, qui suscita à l'époque une très vive polémique.
Son ascension n'est pas des plus faciles, notamment par sa face nord qui reste encore aujourd'hui un des grands challenges de l'alpinisme européen.
Comme le précédent de cette liste, il a été gravi par Edgard Whymper en 1865, à l'issue d'une tentative ternie par la mort accidentelle de 4 membres de l'expédition, qui suscita à l'époque une très vive polémique.
Son ascension n'est pas des plus faciles, notamment par sa face nord qui reste encore aujourd'hui un des grands challenges de l'alpinisme européen.
Jirishanca - 6094 m - Pérou
Souvent surnommé le "Cervin des Andes", sa silhouette
n'est pas sans rappeler celle de son alter ego alpin. Situé au coeur de
la Cordillère de Huayhuash, sa face sud-est présente d'élégantes arêtes
dans lesquelles l'engagement est total.
Le nombre d'ascensions victorieuses se compte sur les doigts d'une main, toutes faces confondues. La première d'entre elles a été réussie en 1957 par Toni Egger et Siegfried Jungmeier.
Le nombre d'ascensions victorieuses se compte sur les doigts d'une main, toutes faces confondues. La première d'entre elles a été réussie en 1957 par Toni Egger et Siegfried Jungmeier.
Makalu - 8463 m - Népal
Le cinquième sommet du monde dresse sa superbe pyramide à quatre faces sur la frontière tibéto-népalaise.
Perdu au fin fond de la chaîne himalayenne, son isolement lui confère cette aura et ce côté mystérieux qui ont fasciné beaucoup de prétendants au sommet.
Sa première ascension victorieuse a été réalisée en 1955 par une équipe française (Lionel Terray et Jean Couzy).
C'est au Makalu qu'a disparu Jean-Christophe Lafaille en janvier 2006 lors de sa tentative de première hivernale en solitaire sur ce sommet, réussie une seule fois depuis en février 2009 par l'illustre duo Simone Moro et Denis Urubko.
Perdu au fin fond de la chaîne himalayenne, son isolement lui confère cette aura et ce côté mystérieux qui ont fasciné beaucoup de prétendants au sommet.
Sa première ascension victorieuse a été réalisée en 1955 par une équipe française (Lionel Terray et Jean Couzy).
C'est au Makalu qu'a disparu Jean-Christophe Lafaille en janvier 2006 lors de sa tentative de première hivernale en solitaire sur ce sommet, réussie une seule fois depuis en février 2009 par l'illustre duo Simone Moro et Denis Urubko.
Manaslu - 8163 m - Népal
Encore un sommet himalayen, et pas des moindres.
Le huitième sommet du monde se situe entièrement en territoire népalais. Lorsqu'on remonte la vallée de la Budhi Gandaki en direction du col Larkya La, sa face sud-est explose littéralement le paysage dans toute sa splendeur à la sortie du village de Lho. On ne peut alors que s'extasier !
Sa première ascension a été réalisée en 1956 par une expédition japonaise.
Le huitième sommet du monde se situe entièrement en territoire népalais. Lorsqu'on remonte la vallée de la Budhi Gandaki en direction du col Larkya La, sa face sud-est explose littéralement le paysage dans toute sa splendeur à la sortie du village de Lho. On ne peut alors que s'extasier !
Sa première ascension a été réalisée en 1956 par une expédition japonaise.
Mont-Blanc - 4807 m - France
Vu et revu sous toutes ses coutures, le plus haut
sommet d'Europe occidentale n'est sans doute pas aussi esthétique que
les autres sommets de ce palmarès.
Je l'ai tout de même retenu dans cette liste pour l'attirance qu'il suscite et le rôle qu'il continue à jouer dans la fascination des foules cosmopolites qui se précipitent en permanence à ses pieds. Vu d'avion, l'ensemble du massif reste toujours assez attractif.
Sa première ascension en 1786 par Jacques Balmat et le docteur Michel Paccard a marqué les débuts de l'alpinisme contemporain et a été suivie d'une longue série qui ne fait que se prolonger en permanence, en toutes saisons et par différentes voies.
Je l'ai tout de même retenu dans cette liste pour l'attirance qu'il suscite et le rôle qu'il continue à jouer dans la fascination des foules cosmopolites qui se précipitent en permanence à ses pieds. Vu d'avion, l'ensemble du massif reste toujours assez attractif.
Sa première ascension en 1786 par Jacques Balmat et le docteur Michel Paccard a marqué les débuts de l'alpinisme contemporain et a été suivie d'une longue série qui ne fait que se prolonger en permanence, en toutes saisons et par différentes voies.
Nupse - 7861 m - Népal
C'est l'un des plus proches satellites de l'Everest, qu'il masque d'ailleurs totalement lorsqu'on se trouve au camp de base.
C'est finalement bien mieux comme ça, car l'Everest, bien que son altitude lui confère logiquement une certaine prestance, ne présente pas un profil particulièrement élégant. A l'inverse, la face ouest du Nupse a plutôt fière allure, notamment lorsque les derniers rayons du soleil couchant éclairent sa pointe effilée.
Son ascension difficile fut effectuée pour la première fois avec succès en 1961 par une expédition britannique.
C'est finalement bien mieux comme ça, car l'Everest, bien que son altitude lui confère logiquement une certaine prestance, ne présente pas un profil particulièrement élégant. A l'inverse, la face ouest du Nupse a plutôt fière allure, notamment lorsque les derniers rayons du soleil couchant éclairent sa pointe effilée.
Son ascension difficile fut effectuée pour la première fois avec succès en 1961 par une expédition britannique.
Pelvoux - 3943 m - France
J'éprouve un attachement particulier à ce sommet que
j'ai eu le loisir d'admirer sous toutes ses faces lors de mes nombreux
séjours dans la vallée de la Vallouise et le massif des Ecrins.
Sa masse rocheuse est assez imposante et le reflet matinal du glacier
des Violettes dans le petit lac Tuckett dormant au pied du refuge du
Glacier Blanc est du plus bel effet.
Son sommet le plus élevé, la pointe Puiseux, a été gravie pour la
première fois en 1848 par Victor Puiseux, qui lui a donné son nom.Suila Grande - 6344 m - Pérou
Ce très beau sommet glaciaire, difficile d'accès, est enserré au coeur de la Cordillère de Huayhuash.
Son succès a été révélé lors de la dramatique descente effectuée par Joe Simpson et Simon Yates en 1985. Après avoir atteint le sommet pour la première fois par la face ouest au terme de trois jours d'ascension constituant un réel exploit, Joe Simpson se casse la jambe et tombe au plus profond d'une crevasse, restant suspendu à une corde. Son équipier le considérant comme mort choisit alors de sauver sa propre vie en coupant la corde qui le relie à son compagnon.
Au terme d'une pathétique épopée, Joe arrivera tout de même à s'en sortir et à rejoindre le camp de base par ses propres moyens. Ce récit d'anthologie a été relaté dans le livre "Touching the void" (La mort suspendue), écrit par Joe Simpson lui-même quelques années plus tard, ainsi que par le film qui en a été tiré.
La première ascension, effectuée par l'arête nord, date de 1936 par une équipe allemande.
Son succès a été révélé lors de la dramatique descente effectuée par Joe Simpson et Simon Yates en 1985. Après avoir atteint le sommet pour la première fois par la face ouest au terme de trois jours d'ascension constituant un réel exploit, Joe Simpson se casse la jambe et tombe au plus profond d'une crevasse, restant suspendu à une corde. Son équipier le considérant comme mort choisit alors de sauver sa propre vie en coupant la corde qui le relie à son compagnon.
Au terme d'une pathétique épopée, Joe arrivera tout de même à s'en sortir et à rejoindre le camp de base par ses propres moyens. Ce récit d'anthologie a été relaté dans le livre "Touching the void" (La mort suspendue), écrit par Joe Simpson lui-même quelques années plus tard, ainsi que par le film qui en a été tiré.
La première ascension, effectuée par l'arête nord, date de 1936 par une équipe allemande.
Yerupaja - 6635 m - Pérou
C'est le plus haut sommet de la Cordillère de
Huayhuash et le second sommet du Pérou. Quelle que soit la face sous
laquelle on l'observe, son sommet est très spectaculaire.
Que dire du panorama que propose la fabuleuse trilogie Yerupaja - Yerupaja Chico - Jirishanca au lever du jour, lorsque la face Est de ces trois extraordinaires sommets embrase les eaux de la Laguna Carhuacocha ? Simplement on se tait et on admire avec recueillement !
Le Yerupaja est un des sommets les plus difficiles des Andes. Sa première ascension a été réalisée en 1950 par Jim Maxwell et Dave Harrah.
Que dire du panorama que propose la fabuleuse trilogie Yerupaja - Yerupaja Chico - Jirishanca au lever du jour, lorsque la face Est de ces trois extraordinaires sommets embrase les eaux de la Laguna Carhuacocha ? Simplement on se tait et on admire avec recueillement !
Le Yerupaja est un des sommets les plus difficiles des Andes. Sa première ascension a été réalisée en 1950 par Jim Maxwell et Dave Harrah.
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