La Mer, trois esquisses symphoniques pour orchestre, CD 111 est une œuvre
orchestrale du
compositeur français Claude Debussy créée le 15 octobre 1905 à
Paris par l'
orchestre Lamoureux sous la direction de
Camille Chevillard.
Historique
Entreprise en 1903 dans un petit village du nord de la Bourgogne (
Villeneuve-la-Guyard), la composition de
La Mer est achevée en 1905 pendant le séjour de Debussy sur la côte de la
Manche à
Eastbourne. La pièce n'est pas très bien reçue (en raison surtout d'une mauvaise exécution)
[réf. nécessaire], mais est devenue au fil du temps une des compositions orchestrales de Debussy les plus jouées.
Structure
Le billet de banque
20 francs Debussy montre le buste de Debussy et une mer houleuse en arrière-plan en référence à
La Mer.
Une exécution « standard » demande environ 25 minutes.
La Mer s'articule autour de trois mouvements :
- De l'aube à midi sur la mer
- Très lent - si mineur - environ 9 min
Claude Debussy explore ici les changements subtils d’atmosphères et
de luminosité de la mer qu’accompagne le progrès du matin sur l'eau. La
première partie est un crescendo montrant la montée du jour. Il est
soutenu d’un mouvement cyclique des cordes et des flûtes symbolisant le
flux et le reflux des vagues. Il est suivi d’un chant de 16 violoncelles
nous montrant une mer plus calme interrompu par une flûte dessinant le
vol d’un oiseau. Le premier mouvement se termine par une lame de fond de
cymbales qui rappellent le fracas des vagues.
- Le Jeu des vagues
- Allegro - do dièse mineur - environ 6 min 30
Dans ce
2e
mouvement, en utilisant une suite de séquences, Debussy suggère le
balancement des vagues, les changements inattendus de courant, l'irisé
de la lumière du soleil sur la surface de l'eau et les profondeurs
mystérieuses.
- Le Dialogue du vent et de la mer
- Animé et tumultueux - do dièse mineur - environ 8 min
Par des tons sombres et menaçants il donne la sensation du danger de
la mer. Dans la première partie du mouvement (thème cyclique)
l'orchestre se soulève et retombe comme les mouvements de la houle. La
deuxième partie est une période de calme inquiétante avant le retour de
la tempête. Pour le final les vagues déferlent, les navires tracent
leurs routes, le flot des vagues se transforme en raz-de-marée.
Par sa facture, l'œuvre s'apparente fort à une
symphonie, même si elle n'en a pas le titre.
Effectif musical
Instrumentation |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses |
Bois |
2 flûtes, 1 piccolo, 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes, 3 Bassons, 1 contrebasson |
Cuivres |
4 cors, 3 trompettes, 2 cornets, 3 trombones, 1 tuba |
Percussions |
timbales, cymbales, 1 tam-tam, 1 triangle, 1 glockenspiel, 1 grosse caisse |
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