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Bruxisme | |
Classification et ressources externes | |
Image de dents montrant clairement que le patient est atteint de bruxisme. | |
CIM-10 | F45.8 |
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CIM-9 | 306.8 |
DiseasesDB | 29661 |
MedlinePlus | 001413 |
MeSH | D002012 |
Mise en garde médicale |
La brycose (du grec brychos βρυχός « frottement des dents ») est un bruxisme sévère caractérisé par des abrasions dentaires considérables2.
Sommaire
Description
Plusieurs types de bruxisme existent3 :- Le bruxisme centré (clenching en anglais) est un serrement dentaire sans mouvement latéral. Ce type de parafonction, silencieux, entraîne presque toujours des douleurs musculaires de l'ensemble des muscles manducateurs, des céphalées bitemporales en étau, des douleurs de nuque ou en chape de plomb sur les épaules, des nausées, des douleurs de l'oreille moyenne, une sensation d'instabilité, parfois des acouphènes ;
- Le bruxisme excentré (grinding en anglais) est, lui, moins pathogène car le desmodonte y est moins sensible : il s'agit de grincements de dents avec micromouvements latéraux de la mâchoire. Il est fréquent et physiologique durant l'enfance, où son rôle est l'usure des dents de lait.
- Le bruxisme d'éveil : le sujet bruxe pendant ses heures d'éveil mais généralement il arrive à se contrôler, son incidence est ainsi minime
- Le bruxisme du sommeil : il est associé à de longues activité musculaires masticatoires reliées à des mouvements anormaux pendant le sommeil secondaires à des micro-éveils
- Le bruxisme primaire, idiopathique, en l'absence de cause
- Le bruxisme secondaire, iatrogène, associé à des problèmes neurologiques, psychiatriques ou pharmacologiques
Épidémiologie
Le bruxisme affecte aussi bien les enfants (14 %) que les adultes (8 % entre 20 et 50 ans), il touche les deux sexes, 60 à 70 % de la population aurait eu au moins un épisode de bruxisme au cours de sa vie, sans compter une activité rythmique des muscles masticateurs enregistrée pendant le sommeil qui touche jusqu'à 56 % de la population4 . L'âge le plus commun d'apparition se situe entre 17 et 20 ans, la rémission spontanée survenant généralement après 40 ans dans le cas du bruxisme chronique, mais elle peut se produire à tout moment de la vie5.Les personnes atteintes du syndrome de Prader-Willi ont généralement un bruxisme dès leur plus jeune âge.
Causes
Il peut être causé par :- La déglutition atypique6 et respiration buccale, reliquat de la déglutition salivaire infantile.
- L’infraclusion organique7, ou dents verticalement trop petites par arrêt prématuré de l'éruption dentaire sous les pressions axiales des 1500 à 2000 interpositions linguales quotidiennes (permutation dentaire, pic pubertaire).
- Le stress. Il s’agirait d'une expression comportementale possible de l'anxiété.
- Un trouble de l’occlusion dentaire. En fait c’est souvent plus une conséquence du bruxisme, avec abrasion (usure) des dents, qu’une cause.
- Certains antidépresseurs comme la venlafaxine et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine8.
- Des stupéfiants, comme l’extasy ou d'autres stimulants comme la méthamphétamine.
- Un traumatisme cervical (mouvement de fléau), (whiplash en anglais), souvent au cours d'un accident de la circulation, dont les conséquences cervicales sont bien connues mais l'effet sur le maxillaire inférieur, siège d'un véritable mouvement de balancier d'avant en arrière, est le plus souvent négligé.
- Des anesthésies générales répétées avec intubation, traumatisante sur l'articulation temporo-mandibulaire.
Conséquences
Les conséquences à distance du bruxisme (surtout centré) sont de plusieurs ordres :- Problèmes au niveau des articulations temporo-mandibulaires (ATM)
- Claquements à l'ouverture de la bouche, généralement non douloureux.
- Blocage : on n'arrive plus à ouvrir la bouche complètement.
- Blocage bouche ouverte : on ne peut plus refermer la bouche.
- Usure des dents, parfois de manière importante, pouvant aller jusqu'à la nécrose.
- Usure et fracture des prothèses dento-portées (bridge) et implanto-portées (prothèses sur implant).
- Échec implantaire.
- Problèmes parodontaux : récessions parodontales (« déchaussement » des dents). Le stress constitue une orientation étiologique nouvelle de certaines atteintes parodontales9.
- Douleurs vertébrales et raideurs musculaires, surtout au réveil.
- Perturbation du contrôle postural.
- Syndromes cognitifs par perturbation de la voie neurologique de la proprioception des muscles oculomoteurs.
- Troubles de la convergence visuelle.
- Risque accru de relarguer le mercure des amalgames dentaires. Le mercure va alors intoxiquer le corps tout entier avec de graves conséquences.
Traitements
Les traitements peuvent avoir pour objectif de traiter les symptômes et / ou les causes. Citons notamment10,11,12,13,14,15,16,17 :- Le polissage de l'émail des dents afin de recréer un rééquilibrage correct de la mâchoire.
- Le port de plaque occlusale durant la nuit (qui absorbe les forces les plus importantes, ayant une densité plus faible que l'émail). La psychothérapie est utile pour diminuer le stress à l'origine de cette parafonction (de même, il semblerait aussi que l'hypnose pourrait être une solution[réf. souhaitée]). Ils traitent toutefois les symptômes et non la cause. Ce traitement vise à limiter l'usure dentaire.
- L'anesthésie du muscle ptérygoïdien latéral par injection par voie intrabuccale.
- Le NTI-tss. Ce traitement, peu coûteux et peu encombrant, est basé sur un réflexe réduisant la capacité de serrer les dents pour le patient et permettant ainsi une réduction sensible de l'intensité de la musculature masticatoire. Le NTI-tss est une petite préforme qui s'appose sur les incisives du patient et qui empêche ainsi de serrer et de grincer des dents. Malheureusement, son effet est transitoire, il aboutit bien souvent à une aggravation à long terme.
- Des injections de toxine botulique dans les muscles masticateurs les plus puissants : le masséter et (ou) le temporal. Ce traitement, en réduisant la force musculaire, permet un déconditionnement du « tic » (praxie).
- L'acupuncture et surtout l'auriculothérapie ont montré une nette efficacité sur le bruxisme centré[réf. nécessaire].
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