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Principe
Cette discipline apporte un type de modélisation du pilotage coordonné de l'organisation et des systèmes d'information qui évite certains écueils des modèles existants en informatique, trop déterministes et trop tournés vers l'intérieur des organisations. En l'occurrence, l'accent y est mis sur la capacité des organisations à élaborer des décisions relatives au pilotage des processus. Ainsi, les organisations - appréhendées comme des systèmes socio-techniques1 - sont modélisées selon l'ordonnancement des décisions et non selon le simple agencement des fonctions2. L'Analyse décisionnelle des systèmes complexes permet donc - en replaçant données et traitements dans le contexte des objectifs poursuivis et des décisions prises - de rompre la traditionnelle boucle étrange d'interdépendance entre les schémas de traitement et les schémas de données dans le Système d'information : les uns déterminant les autres et réciproquement. Elle permet donc d'adresser le pilotage ou la régulation des processus et modélise les décisions et le contrôle de leur évolution afin de les amener à une situation concordant avec les objectifs poursuivis.Largement inspiré du mouvement cybernétique, le modèle de l'Analyse décisionnelle des systèmes complexes est amplement évoqué dans l'essai "Internet des Objets... Internet, mais en mieux"3 paru en 2011 sur le concept d'Internet des objets et ses répercussions en matière d'économie, de sociologie et de gouvernance.
Avantages
Les modèles de gouvernance des systèmes d'information les plus fréquemment employés, comme CobiT, souffrent d'une relative indigence en matière d'alignement et de gestion des risques.L'analyse décisionnelle des systèmes complexes permet un meilleur alignement stratégique, en prenant en compte plusieurs aspects de l'activité des organisations qui n'étaient pas traités par la modélisation traditionnelle4 comme :
- la veille,
- l'innovation,
- la convergence de buts des acteurs autonomes (hommes, machines) vers les objectifs généraux5
- la démarche qualité,
- l'interaction avec des parties prenantes externes à l'organisation,
- l'analyse du contexte6,
- l'urbanisation,
- l'analyse du système de valeurs (valeurs économiques, comportementales et constitutives)7
- le retour d'expérience.
Structure
Cette approche, qui place l'action humaine au premier plan, est structurée en activités à différents niveaux hiérarchiques. Chaque activité y représente un centre élémentaire de prise de décisions et peut, dans la réalité, être pilotée par une machine ou un homme. L'activité se retrouve donc à l'intersection de deux boucles de régulation et dispose d'une double nature : elle est un moyen dont le comportement est stimulé par les objectifs qui lui sont assignés du niveau supérieur ; elle représente la source des objectifs propagés avec les décisions vers son processus. L'activité - à son niveau d'abstraction - contrôle et valide l'évolution du Processus, elle-même étant contrôlée par le niveau supérieur. L'organisation dans son ensemble est vue comme une hiérarchie opérationnelle d'activités.Elle permet donc d'adapter le Système d'information à l'Organisation et non l'inverse, comme on l'a souvent constaté avec les progiciels de gestion intégrés, notamment sous la contrainte du passage à l'an 2000. Elle favorise l'analyse des spécificités du marché par la veille (opportunités et menaces), et développe l'avantage concurrentiel de l'organisation (sa spécificité auto-référentielle).
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